Quelles sont les conséquences d’une réduction de la fréquence de traite sur la santé du troupeau ?
Dans une synthèse bibliographique, des chercheurs néo-zélandais et français se sont intéressés aux conséquences d’une réduction de la fréquence de traite (passage d’un rythme de 2 traites / jour à 1 seule traite / jour).
De manière générale, il ressort que la mono-traite entraîne des pertes de production comprises entre 7 et 40%, fonction de différents facteurs, tels la race, le rang et le stade de lactation. Cette pratique apporte une certaine flexibilité aux éleveurs, diminue l’intensité du déficit énergétique de début de lactation et pourrait parfois améliorer les paramètres de reproduction.
En termes d’impact sur la santé et le bien-être :
=> Bien que le déficit énergétique soit moindre, aucune étude n’a rapporté d’incidence moindre de troubles métaboliques ou de troubles infectieux (en lien avec l’immunosuppression liée au déficit énergétique).
=> La mono-traite est associée à une augmentation des concentrations en cellules somatiques (CCS) sans toutefois qu’on observe d’augmentation de la fréquence de mammites cliniques.
=> Une fréquence moindre de boiteries, liée à une prévalence plus faible de lésions du sabot (type ulcère de sole, maladie de la ligne blanche) est notée chez les vaches en mono-traite (probablement en lien avec un amaigrissement moindre en début de lactation et un niveau de production plus bas).
=> En terme de bien être, mis à part sur certaines vaches fortes productrices, qui, en mono-traite peuvent avoir de l’inconfort lié à la distension de la mamelle, l’ensemble des autres indicateurs de bien-être ne sont pas affectés par la mono-traite.
Pour en savoir plus (résumé de l’article en anglais) : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23548302