Le vétérinaire partie prenante de la gouvernance sanitaire apicole
La modification d’un arrêté relatif aux actes vétérinaires réalisés en apiculture ouvre la filière d’élevage d’abeilles domestiques aux vétérinaires. Un nouveau corps de métier, les techniciens sanitaires apicoles, est créé. Ils exerceront sous la responsabilité et l’autorité d’un vétérinaire. Celui-ci remplacera les assistants sanitaires apicoles qui exerçaient des actes délégués vétérinaires sous l’autorité des DDPP (direction départementale de la protection des populations)
Une modification de l’arrêté fixant la liste des actes de médecine ou de chirurgie des animaux que peuvent réaliser certaines personnes n’ayant pas la qualité de vétérinaire a été publiée le 28 janvier : elle fixe la liste les actes qui peuvent être pratiqués par les techniciens sanitaires apicoles (TSA)
Cet arrêté précise que les TSA pourront réaliser:
» – le recueil de signes cliniques et lésionnels affectant les colonies d’abeilles, y compris le recueil des commémoratifs relatifs à leur état de santé ;
– les prélèvements biologiques à visée diagnostique ou zootechnique ;
– le traitement des colonies d’abeilles par transvasement ou au moyen de médicaments prescrits par le vétérinaire sous l’autorité et la responsabilité duquel ils interviennent.
Le technicien sanitaire apicole prend ses instructions auprès du vétérinaire sous l’autorité et la responsabilité duquel il intervient et lui rend compte de ses interventions. «
Un décret précisant les connaissances et les prérequis ainsi que la formation nécessaire des TSA est en préparation.
Lorsque le décret sera paru, une nouvelle gouvernance devrait se mettre en place avec les vétérinaires partie prenante à part entière dans cette espèce d’élevage. La loi prévoit que cela ait lieu avant le 31 décembre 2017. La DGAL semble souhaiter que cela ait lieu avant.
D’autres menaces se précisent pour les ruchers français et notamment un danger sanitaire de première catégorie, Aethina tumida, le petit coléoptère des ruches.