L’antibiogramme bientôt généralisé pour l’usage des antibiotiques « critiques » ?
L’Anses a été saisie le 2 juin 2015 par les directions générales de la santé et de l’alimentation pour avis sur le projet de décret relatif aux médicaments contenant une ou plusieurs substances antibiotiques d’importance critiques (AIC) et le projet d’arrêté fixant la liste des substances antibiotiques d’importance critique.
Dans un avis publié le 23 septembre 2015, l’Anses confirme les conditions à observer avant la prescription d’AIC à savoir la réalisation :
=> d’un examen clinique ou nécropsique (autopsie), ce qui exclut donc toute prescription d’AIC hors examen clinique ;
=> d’un examen complémentaire visant à identifier la souche bactérienne, lorsque cela est possible ;
=> d’un test de sensibilité aux antibiotiques.
Par ailleurs, l’Anses considère que « la colistine ne doit pas être incluse dans la liste des antibiotiques d’importance critique » en s’appuyant sur un avis rendu en 2013 par l’Agence européenne des médicaments (EMA) sur l’usage de cette molécule et son potentiel impact sur la santé humaine.
La colistine est utilisée très régulièrement en médecine vétérinaire, notamment pour le traitement des diarrhées des veaux dues aux Escherichia coli non invasifs.
L’Anses recommande toutefois de restreindre son usage au traitement curatif et/ou métaphylactique.
Lire l’avis de l’Anses