La sensibilité des mycoplasmes aux antibiotiques a évolué
VIGIMYC, le réseau national d’épidémio-surveillance des mycoplasmes des ruminants, communique :
L’antibiosensibilité de chaque espèce mycoplasmique a été analysée globalement, d’une part sur des échantillons d’isolats récents et représentatifs au niveau national et d’autre part en comparaison avec des échantillons de souches isolées il y a plus de 20 ans. Le but était de définir l’évolution de cette sensibilité au cours du temps et de caractériser les sous-populations dont la sensibilité vis-à-vis de certains antibiotiques aurait significativement diminué par rapport aux souches anciennes.
Concernant Mycoplasma bovis dans le cadre des bronchopneumonies infectieuses bovines :
Au cours des dernières décennies la sensibilité globale des souches de M. bovis a très fortement diminué, si bien qu’aujourd’hui 100% des souches isolées de foyers de bronchopneumonies ne sont inhibées in vitro que par des concentrations très élevées (> 32 μg/ml) de tous les antibiotiques susceptibles d’être actifs sur les mycoplasmes et utilisables en élevage, à l’exception des fluoroquinolones.
Bien qu’une perte de sensibilité ait été aussi constatée ces dernières années vis-à-vis des fluoroquinolones, elle reste très limitée. Donc dans le cas d’une affection avérée par M. bovis, et dans la mesure où une thérapie antibiotique est nécessaire, seules les fluoroquinolones restent en théorie utilisables sur la base de leur efficacité microbiologique in vitro et sous réserve des prochaines réglementations concernant la prescription des antibiotiques critiques vétérinaires.
Dans la mesure où est apparue en 2014 une première souche à CMI élevée vis-à-vis des fluoroquinolones, VIGIMYC s’engage, au terme de chaque année, de réévaluer la fréquence épidémiologique de cette « résistance » au niveau national.
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