La fièvre catarrhale ovine (FCO) se propage dans le sud de l’Europe et menace à nouveau la France
Après plusieurs années de lutte contre la maladie, les efforts conjugués des professionnels et de l’Etat ont finalement permis à la France métropolitaine d’éradiquer la maladie et de pouvoir se déclarer indemne de FCO (fièvre catarrhale ovine) le 14 décembre 2012.
Le recouvrement de ce statut facilite les échanges et les exportations d’animaux vivants (ruminants) et réduit les coûts pour les éleveurs, la vaccination et les tests de dépistage n’étant plus requis.
La situation est moins favorable dans d’autres pays européens, tels que l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Portugal, Chypre et plusieurs pays des Balkans, où plusieurs sérotypes circulent.
La Corse a été contaminée en septembre 2013 depuis la Sardaigne, avec la réapparition du sérotype 1, alors qu’aucun foyer n’avait été signalé dans l’île depuis 2006. L’épizootie s’est ensuite propagée à l’ensemble de l’île, touchant plus de 120 élevages au 12 novembre 2013.
Conformément à l’avis de l’ANSES, le ministère de l’Agriculture a décidé de prendre plusieurs mesures destinées à éradiquer la maladie en Corse et à protéger le reste du territoire national :
1 – L’organisation d’une vaccination collective obligatoire, des espèces sensibles (bovins, ovins, caprins) d’octobre 2013 à mars 2014 sur toute l’île. Cette campagne sera renouvelée en 2015 ;
2 – La mise en place d’une surveillance de la France continentale dans les zones les plus proches de la Corse afin de vérifier l’absence d’introduction du virus,
3 – Le renforcement de contacts réguliers avec les autorités italiennes au sujet de l’évolution de la situation sanitaire de la Corse et de la Sardaigne, compte tenu de leur proximité géographique.