Vaccination MHE sur les bovins prise en charge par l’Etat : la zone vaccinale concerne la quasi totalité de l’Orne

Vaccination en urgence des bovins contre la MHE dans une zone tampon

L’Etat met à disposition, gratuitement, 2 millions de doses vaccinales et jusqu’au 31 décembre 2024 dans la zone tampon où la vaccination est financée par l’Etat.

Le département de l’Orne est inclus dans cette zone vaccinale sur la quasi-totalité de son territoire

(voir la liste des communes de l’Orne éligibles)

Les commandes sont à faire selon les mêmes modalités que pour le vaccin FCO-3. L’éleveur peut vacciner ses animaux sauf si la vaccination doit être certifiée (concours, export).

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La vaccination permet de prévenir les signes cliniques et la mortalité. L’effet protecteur apparait 21 jours après la 2ème injection.

Nature du vaccin MHE : HEPIZOVAC (CZV), 2 injections.

Il est déconseillé de vacciner le même jour contre la FCO et la MHE en l’absence de données sur les interactions possible. Par mesure de précaution, il vaut mieux espacer les injections, par exemple d’une dizaine de jours.

La Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) en bref :

La MHE est apparue dans le Sud-Ouest de la France depuis mi-septembre 2023 chez des bovins engendrant des signes cliniques parfois intenses. C’est une maladie virale très proche de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) qui se transmet par les mêmes insectes (Culicoïdes) mais qui touche uniquement les bovins et certains cervidés. Comme la FCO, elle n’est pas transmissible à l’Homme et n’affecte pas les denrées alimentaires.

Signes cliniques (proches FCO)(voir les photos) :

  • fièvre, manque d’appétit, amaigrissement
  • ulcères bouche (salivation), pied (boiterie), poumon (détresse respiratoire), mamelle (mammites), avortements

La maladie évolue rapidement en 2024. De nombreux cas ont été trouvés dans les Pays-de-Loire, dont un 1er foyer dans le sud de la Sarthe. La MHE menace directement nos élevages.

Des enquêtes réalisées dans les départements les plus touchés en 2023 (Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées) ont montré une atteinte moyenne de 10% des bovins, pouvant aller jusqu’à 100%, et une mortalité comprise entre 0 et 10%. Certains bovins malades survivent mais perdent toute valeur économique. Les pertes de production (viande et lait) sont également très importantes.

Dans les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, l’étude des mouvements IPG montre des surmortalités massives (+39% à +99%) en octobre 2023, par rapport à la moyenne des 3 années précédentes pour le même mois, surtout pour les bovins de 6 à 24 mois et de plus de 2 ans.

La vaccination est le seul moyen de lutte véritablement efficace contre la MHE.

La désinsectisation est possible mais nécessite d’être renouvelée tous les 10 jours et ne protège pas complètement. Elle doit être réservée aux élevages déjà fortement touchés pour limiter la diffusion et les pertes.