Les effets des courants parasites sur un troupeau laitier sont incontrôlables
Depuis plusieurs mois, les vaches de Jean Paul Morel ont un comportement anormal. Elles ont des difficultés à rentrer dans la salle de traite, à chaque fois il faut aller les chercher dans le fond du parc d’attente. A la traite, une vache sur trois bouse de façon régulière et les taux cellulaires de l’élevage dépassent la barre des 350 000 cellules, le risque d’arrêt de collecte est imminent.
Son vétérinaire lui conseille de faire un diagnostic courants parasites.
Au cours d’une visite au cabinet vétérinaire, le praticien lui préconise de faire un diagnostic courants parasites: « Appelle le GDS 61, ils font des diagnostics courants parasites ». Un rendez vous est pris le jour même avec Dominique Lamour, technicien spécialisé en courants parasites.
La prise de terre est mauvaise et il n’y a pas de continuité des masses métalliques
Au cours du diagnostic, une des premières mesures est de vérifier la qualité de la prise de terre ouverte. L’appareil de mesure indique une résistance de terre à 64 Ohms. Pour une salle de traite, il faut se situer en dessous de 18 Ohms. Une autre mesure consiste à vérifier que toutes les installations métalliques du bloc traite sont reliées à la terre : Ici, le lactoduc, des lices avants et les barrières du parc d’attente ne sont pas reliés à la prise de terre.
Les courants de fuite ne sont pas évacués et les vaches prennent des décharges électriques
L’absence de continuité de certaines masses métalliques et la mauvaise prise de terre ne permettent pas aux courants de fuite de s’évacuer vers la terre. Ces courants très faibles passent alors par les masses métalliques et les vaches prennent de petites décharges électriques (en savoir plus). On appelle cela de la tension de contact. Une vache est beaucoup plus sensible que l’humain, elle perçoit des tensions de 0.5 volts d’une intensité d’un milliampère.
En comparaison, un agriculteur en botte dans la salle de traite est isolé du sol, il ne peut pas percevoir ces faibles tensions.
Il y a risque pour la personne
Madame Morel nous rappelait qu’au cours de la vidange de la pompe à lait, elle sentait régulièrement du courant. L’installation électrique usagée ne disposait pas de disjoncteur différentiel de 30 milliampères, et le disjoncteur différentiel de la machine à traire était hors d’usage. Dans cette situation, il y a un risque réel pour les personnes.
Suite à ce constat, Monsieur Morel, a fait aussitôt appel à Monsieur Guy Denis, son installateur de machine à traire pour effectuer les travaux d’amélioration préconisés par le GDSCO.
Une fois les travaux effectués, tout a changé
Dans les jours qui ont suivi, les vaches sont devenues beaucoup plus calmes, elles rentrent mieux dans la salle de traite et beaucoup moins de vaches bousent au cours de la traite.
Depuis, la laiterie a fait un contrôle, les taux cellulaires sont de 220 000 cellules. Monsieur Morel nous rappelle que c’est la première fois depuis plus de 2 ans qu’il se trouve sous la barre des 250 000 cellules.
Faites vérifier votre installation électrique de la salle de traite
Une prise de terre défectueuse, l’absence de continuité des masses métalliques, et du matériel électrique en dysfonctionnement, sont la porte ouverte à la présence de courants parasites. Les vaches seront les premières à les subir. Les conséquences sont bien souvent incontrôlables et la perte de la qualité cellulaire a un impact direct sur la paye de lait.
Contactez le GDS 61 et demandez un diagnostic courants parasites de votre installation de traite.