Besnoitiose : un premier cas décrit dans l’Orne
La besnoitiose est une maladie bovine provoquée par un parasite proche des coccidies, Besnoitia besnoiti.
La maladie est connue historiquement dans le Sud-Ouest, à proximité de la chaîne pyrénéenne. Elle se développe rapidement depuis quelques années et a été identifiée à ce jour dans de nombreux départements.
Le parasite est présent dans les parois des vaisseaux sanguins et sous forme de kystes (peau, muqueuses, yeux). Il persiste pendant de nombreuses années. Il est transmis par des mouches piqueuses, les taons et les stomoxes qui sont de simples vecteurs mécaniques. Si une majorité des bovins infectés ne développe pas la maladie, ces animaux restent infectés toute leur vie.
Lorsqu’elle se déclare la maladie se traduit par 3 phases:
1 – Démarrage : fièvre, les yeux et le nez coulent;
2 – Oedèmes (gonflements); tête, fanon et extrémité des membres; démarche douloureuse, crevasses/plis des articulations;
3 – Phase chronique (pas systématique) :peau d’éléphant et chute de poils; encolure, tête, flancs, face interne des cuisses.
Pour plus de détail, consultez la fiche technique.
Il n’existe pas de traitement efficace. L’assainissement passe par l’isolement puis l’élimination des positifs. Le dépistage concerne tous les bovins > 6 mois (test sur le sang). Un désinsectisation régulière des animaux positifs – avant leur réforme et pendant la belle saison – est fortement recommandée pour limiter la contamination des vecteurs et protéger le troupeau.
Un premier cas confirmé dans l’Orne :
A la suite de la vente d’un lot de génisses et de broutards en décembre 2017 dans un autre département, un dépistage à l’introduction a montré que 4 animaux issus de l’Orne étaient positifs.
Une enquête effectuée dans le cheptel Ornais a confirmé l’infection de ce cheptel avec près de 20% des animaux > 6 mois trouvés positifs. L’origine est l’achat de reproducteurs dans le Sud-Ouest plusieurs années auparavant (2008). La maladie est restée latente jusqu’en 2017, année où elle s’est diffusée au sein du troupeau et a provoqué la mort d’un taureau.
Le cheptel ornais est en cours d’assainissement avec des aides GDS. Un dépistage sur des sérums de prophylaxie dans des cheptels du voisinage a prouvé que la maladie n’avait pas diffusé dans d’autres élevages.
Pour protéger votre cheptel, pensez à demander un dépistage lors d’achat de reproducteurs dans des départements considérés comme à risque (pour en savoir plus).